La publicité digitale a connu une décroissance mesurée ces derniers mois, la faute notamment à une crise sanitaire liée à la maladie du Covid-19 et les mesures de confinement prises à cet effet. En tout cas, c’est ce qui ressort de la 24ème édition de l’Observatoire de l’e-pub, une étude qui permet d’avoir un aperçu global de l’état du marché de la publicité digitale en France.
Des recettes en baisse de 8 % au 1er semestre de l’année
Pourtant l’année avait bien commencé, selon l’étude. Mais les recettes ont commencé à chuter dès mi-mars, avec la crise liée au coronavirus et la fermeture des écoles, sans oublier le confinement total. Ainsi, au cours des six premiers mois de l’année, l’étude révèle un recul de 8% des recettes publicitaires en France. D’ici la fin de l’année, l’Observatoire estime une baisse globale d’environ 6,7%, sans compter l’impact réel que pourrait avoir le Covid-19 sur l’industrie. Et cela pourrait même entraîner un manque à gagner d’environ 1 milliard d’euros pour les acteurs de l’e-pub, toujours selon l’étude.
En revanche, les domaines des médias sociaux et du search semblent bien résister à cette crise. En effet, même avec une baisse de 9% au cours de ce premier trimestre, le search occupe toujours 42% du marché, contre 25% pour le social média dont les dépenses ont été réduites de 5%.
Avec -17 % des recettes de l’e-pub, le display est le secteur qui connaît le plus fort recul sur cette période. Quant aux autres leviers, ils connaissent une augmentation de 4%, soit 16% des recettes du marché.
Les secteurs les plus et les moins impactés
Le rapport de cette étude a également permis de faire le point sur les secteurs de l’e-pub qui ont été les plus et les moins impactés par la crise. La santé, la pharmacie, le divertissement, l’e-commerce et les jeux vidéo ont continué à dépenser, alors que l’automobile, le voyage, le luxe et le cinéma ont vu chuter leurs recettes.
En revanche, pendant cette période de décroissance globale, l’audio a continué sa croissance avec une hausse de 40%, mais ne représente qu’une petite partie du display avec 2% du marché.
Enfin, selon l’étude, le secteur de la publicité digitale devrait connaître un second semestre plus intéressant. Toutefois, il faudrait au moins attendre 2021 pour espérer une situation comparable à celle de 2019. Car le marché serait menacé par un climat anti-pub depuis quelques mois et il faudra attendre le début de l’année prochaine pour voir comment la situation évolue.
