[Définition] Ubérisation : ce concept (un peu trop) à la mode

Très en vogue depuis ces deux dernières années, le terme d'ubérisation s'est retrouvé décliné à toutes les sauces dans les gros titres des journaux. Penchons nous sur ce phénomène intrinsèquement lié à la transformation numérique.

C'est au français Maurice Lévy, PDG de Publicis, que l'on doit la popularisation du néologisme \"d'ubérisation\". Lors d'une interview accordée au Financial Times en décembre 2014, celui-ci avait déclaré : \"tout le monde a peur de se faire ubériser\".

L'expression a depuis été reprise pour décrire l'émergence dans un secteur donné, d'une innovation disruptive ou d'un nouvel entrant issu(e) de la sphère digitale, qui révolutionne l'écosystème existant et déstabilise les acteurs traditionnels. Concrètement, les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont été un vecteur d'innovation inépuisable, permettant ainsi de baisser les coûts et limiter les intermédiaires. Ubériser un secteur, c'est modifier les rapports de force existants grâce au numérique.

Alors qu'Uber a ébranlé la situation de quasi-monopole des taxis grâce à son service de VTC disponible depuis une application mobile et des prix très concurrentiels, on comprend mieux la portée de l'expression. Les acteurs traditionnels craignent aujourd'hui de voir leur activité historique disparaître et se faire cannibaliser par des startups venues d'Internet.

Le phénomène d'ubérisation ne s'arrête pas au simple exemple des taxis et touche des secteurs de plus en plus variés de l'économie :