Petit rappel sur le design thinking
Histoire de remettre les choses à plat, nous allons commencer par rappeler ce qu’est le design thinking, mieux vaut partir sur de bonnes bases !
Cette méthodologie trouve ses origines dans les années 80 aux Etats-Unis. Rolf Faste, célèbre designer, en est le créateur. Il fait aujourd’hui figure de père fondateur pour sa contribution majeure à l’éducation au design ainsi qu’à la conception centrée sur l’Homme. Mais venons-en au fait. Le design thinking a pour objectif d’adopter la démarche créative d’un designer afin de répondre à une problématique ou encore pour contribuer à un projet d’innovation.
Cette approche de conception globale est avant tout centrée sur l’Humain et sur l’innovation. Elle repose pour cela sur les outils inhérents au design afin de concevoir de nouvelles idées, produits et services. En effet, pour le design thinking, le design n’est pas un outil secondaire mais bel et bien un point stratégique qui doit être inclus à chaque étape, à chaque décision du processus.
Les étapes du design thinking
En règle générale, le design thinking compte 4,5 ou 7 étapes selon la méthodologie adoptée. Quelle que soit cette dernière, on retrouve 3 étapes essentielles, à savoir :
L’identification de la problématique en adéquation avec les attentes et les besoins des utilisateurs. Elle inclut une période d’observation et d’analyse ; La réflexion collective afin de résoudre la problématique. Le brainstorming est souvent utilisé pour générer et filtrer les meilleures idées ; La mise en place des prototypes avant de parvenir à la solution et ainsi adopter une politique d’amélioration.
Les méthodes pour booster votre créativité
Il existe un large panel de méthodes qui vont venir vous aider à améliorer votre créativité ainsi que celle de vos équipes.
# 1 Le Mash-Up
Cette méthode repose sur des exemples existants pour faire le lien entre deux concepts ou deux secteurs afin d’en faire ressortir de nouvelles idées. Cette analogie permet de simplifier et de rendre accessible les informations. Pour cela, il convient de constituer un groupe, de définir les objectifs visés, de trouver des exemples existants inspirants. Les équipes doivent alors questionner ces derniers afin de faire des propositions qui vont améliorer leur concept.
#2 Le Brainwriting
Vous connaissez le brainstorming, mais connaissez-vous le brainwriting ? Cette méthode privilégie l’écriture à la parole. Les participants notent sur une feuille leurs idées pendant un temps imparti, assez court. A l’issue de ce délai, les feuilles sont échangées, afin que les autres participants enrichissent les idées émises. La co-construction est ainsi au cœur du brainwriting, qui est conseillé pour les groupes avec un nombre important de participants.
#3 Le « What if »
« Et si » ? Cette question est la base de cette approche qui permet d’imaginer ce à quoi ressemblerait le produit ou service concerné selon les contraintes inhérentes. On parle d’ailleurs d’idéation contrainte. L’objectif est de sortir des sentiers battus en identifiant les questions « What if » qui donneront du sens à la recherche.
# 4 « 8 eggs »
La méthode « 8 eggs » repose sur le dessin, et plus particulièrement, le dessin rapide ! Les participants vont réaliser des schémas ou des dessins, avec de simples mots, dans un temps imparti entre 5 et 10 minutes.
Cette approche a pour objectif d’aller au-delà de la première idée pour construire des idées encore plus innovantes à partir de celles des autres. Côté pratique, il vaut mieux privilégier de petits groupes de 4/5 personnes afin d’avoir une bonne émulation. Les participants ont une feuille divisée en 8 cases, où ils doivent dessiner leurs idées. Une fois le temps imparti terminé, ils partagent leurs idées, discutent, jusqu’à choisir les meilleures.
#5 Le « Lateral thinking «
Il s’agit d’une méthode toute particulière, en cela qu’elle repose sur la provocation. Oui, oui ! Les participants doivent sortir de l’esprit critique pour pousser leur imagination jusqu’à parfois l’absurde ou même l’incongru ! C’est un moyen de sortir des cadres « normés », du conventionnel.
Pour atteindre cet objectif, il convient de sélectionner des scénarios particulièrement provocateurs (qui peuvent être hors de la réalité). Les participants doivent alors proposer des idées provocatrices en lien avec la problématique pour ensuite échanger sur des solutions plus réalisables.
Comme vous pouvez le constater, il existe une multitude d’approches qui permettent de travailler la créativité. Il convient de les essayer afin de trouver celle qui corresponde à votre entité et celle avec laquelle vos collaborateurs se sentent le plus à l’aide et productif, créativement parlant !
